
Le 9 février 2025, lors du Super Bowl LIX au Caesars Superdome de La Nouvelle-Orléans, Kendrick Lamar a marqué l’histoire en devenant le premier artiste hip-hop à assurer seul le spectacle de la mi-temps. Si la prestation a été largement saluée pour sa précision artistique et son engagement social, les avis sont partagés, et le mien ne déroge pas à la règle.
Une performance millimétrée, mais pas transcendante
Dès le début du show, j’ai eu un moment d’inquiétude : le démarrage m’a paru franchement plat pour un événement de cette ampleur. Pourtant, il faut reconnaître que Kendrick Lamar n’a pas déçu sur l’aspect visuel. Comme toujours, les tableaux étaient travaillés avec une précision chirurgicale, les détails impeccables, et les couleurs ajoutaient une véritable profondeur aux mises en scène.
Côté setlist, cependant, j’ai trouvé les choix discutables. Kendrick est clairement venu pour promouvoir son nouvel album GNX, jouant plusieurs titres récents et saupoudrant la performance de quelques classiques comme Humble et DNA. Si l’idée d’intégrer ces morceaux fait sens d’un point de vue marketing, l’énergie globale en a un peu pâti pour moi.
Des invités de renom mais une impression de calcul
Pour pimenter sa performance, Kendrick a fait appel à quelques invités notables. Samuel L. Jackson a campé le rôle d’un Oncle Sam théâtral et patriotique, ajoutant une touche visuelle forte, tandis que SZA est intervenue sur deux collaborations marquantes, Luther et All the Stars. Mais le clou du spectacle, et peut-être la provocation la plus calculée, fut la présence de Serena Williams sur le titre Not Like Us.
Pour ceux qui suivent, cette chanson est déjà connue pour contenir des piques contre Drake, et la présence de Serena, qui n’est autre qu’une ex de l’artiste canadien, vient subtilement renforcer ce beef. Ce choix ne pouvait être un simple hasard, et il a suffi de quelques secondes pour que les réseaux sociaux s’enflamment. Si l’intention était de laisser une empreinte symbolique forte, alors c’est réussi.
Quant à DJ Mustard, il a clôturé le show avec TV Off, mais sa présence relevait davantage de la figuration que d’un apport musical marquant.
Une fidélité artistique sans prise de risque
Ce qu’il faut saluer, c’est la manière dont Kendrick Lamar est resté fidèle à lui-même, abordant des thèmes sociaux et politiques tout en célébrant la culture hip-hop. Son talent pour allier engagement et esthétisme est indéniable, mais cette performance ne figurera pas, à mes yeux, parmi les meilleures de l’histoire du Super Bowl.
En résumé, si Kendrick a livré un show propre et à son image, je reste sur ma faim. Entre une entrée en matière peu percutante, des choix de chansons discutables, et des calculs trop visibles, je m’attendais à une prestation plus audacieuse pour un événement aussi iconique. Peut-être que l’excellence de Kendrick Lamar nous a habitués à des attentes trop élevées, mais cette fois, le Super Bowl n’a pas été à la hauteur de son génie.
Et vous ? Cette performance vous a-t-elle marqué, ? 🎤
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